giovedì 21 giugno 2007

Iniziativa popolare federale in Svizzera contro la costruzione dei minareti

dal sito d'informazione cattolico internazionale DICI (www.dici.org) riportiamo il seguente articolo in lingua francese (per chi avesse difficoltà nella lettura può richiedercene una traduzione).


Suisse : Initiative populaire fédérale « contre la construction de minarets »

Résumé : Le 1er mai, un comité d’initiative formé de membres de l’Union démocratique du Centre (UDC) et de l’Union démocratique fédérale (UDF) a annoncé une campagne contre la construction de minarets en Suisse...

Le 1er mai, un comité d’initiative formé de membres de l’Union démocratique du Centre (UDC) et de l’Union démocratique fédérale (UDF) a annoncé une campagne contre la construction de minarets en Suisse. Il s’agit de réunir 100.000 signatures avant le 1er novembre 2008 pour pouvoir faire ajouter un alinéa à l’article 72 de la Constitution fédérale sur l’Eglise et l’Etat. Cet article stipule que « dans les limites de leurs compétences respectives, la Confédération et les cantons peuvent prendre des mesures propres à maintenir la paix entre les membres des diverses communautés religieuses ». L’alinéa préciserait que « la construction de minarets est interdite » en Suisse. L’Assemblée fédérale se prononcera sur la validité de l’initiative lorsque celle-ci aura abouti, a publié la Feuille fédérale du 1er mai 2007.

Ulrich Schlüer, co-président du comité d’initiative et conseiller national UDC, a publié un communiqué intitulé Minarets et muezzins : en fait une déclaration de guerre ! : « Les demandes de construction de minarets déposées par des associations musulmanes sont généralement accompagnées de l’assurance que jamais un muezzin n’appellera les fidèles à la prière du haut du minaret. C’est précisément grâce à cette garantie que de nombreuses organisations musulmanes ont reçu l’autorisation en Allemagne de construire des minarets.

Mais à peine les minarets avaient-ils été érigés que les propriétaires exigeaient – et obtenaient – l’autorisation de faire appeler un muezzin (…) au nom de la "liberté religieuse" – alors que ni le minaret, ni le muezzin n’ont un rapport direct avec la foi.

« On assiste actuellement en Allemagne à un autre développement : de plus en plus de sociétés musulmanes se disent certes prêtes à renoncer à un muezzin, mais à la condition qu’en "contrepartie" les églises chrétiennes cessent de faire sonner leurs cloches. Ce qui prouve une fois de plus, si besoin en était, l’absence de rapport entre la foi et la volonté d’imposer des minarets et des muezzins. En réalité, il s’agit d’un combat : le minaret est l’expression d’un combat pour le pouvoir politico-religieux. Tout cela n’a rien à voir avec la foi.

« (…) Si, en se référant à la liberté religieuse, on conteste les droits fondamentaux de tiers, par exemple de personnes d’une autre religion, le législateur peut intervenir par la voie démocratique et créer des bases légales qui protègent les droits fondamentaux. Ce constat est à la base de l’idée de lancer une initiative populaire visant à faire interdire les minarets en Suisse. Cette initiative est dirigée contre le minaret en tant que symbole de pouvoir politico-religieux qui est en opposition avec le principe de la tolérance religieuse. (…) Prête à être lancée, l’initiative pour l’interdiction des minarets ne vise rien d’autre qu’à préserver la liberté religieuse et la tolérance religieuse, piliers de la paix religieuse en Suisse. »

La campagne a été officiellement lancée le 3 mai. Ulrich Schlüer, co-président du comité avec Walter Wobmann (conseiller national UDC) et Christian Waber (conseiller national UDF), a précisé : « Le problème n’est pas la croyance en l’islam. Chacun a le droit d’avoir sa religion. Le problème c’est la revendication que les ordres religieux doivent être au-dessus de l’état de droit. Et cette exigence, on ne la trouve que chez les musulmans. Les minarets en sont le symbole ».

Jörg Paul Müller, professeur de droit public à l’université de Berne, a affirmé au quotidien bernois Bund du 2 mai que l’interdiction des minarets irait à l’encontre de l’article 15 de la Constitution fédérale du 18 décembre 1998, qui stipule que « Toute personne a le droit de choisir librement sa religion ainsi que de se forger ses convictions philosophiques et de les professer individuellement ou en communauté ». De même que ce principe ne pourrait être appliqué sans dénoncer la Convention européenne des droits de l’homme.

Le 3 mai, Mgr Pierre Bürcher, évêque auxiliaire de Lausanne, Genève et Fribourg et président du groupe de travail « Islam » (GTI) de la Conférence des évêques suisses (CES) s’est prononcé sur l’initiative pour interdire la construction des minarets en Suisse dans un communiqué intitulé « Minarets, oui ou non ? » : « La construction de minarets en Suisse doit-elle être défendue ou autorisée ? La question et la réponse sont plus complexes qu’on ne l’imagine à première vue. La peur est mauvaise conseillère et la coexistence a ses limites. Cependant, pour être bref : c’est oui, si la construction du minaret est conforme en tout point à la législation ; c’est non, si sont évidents ou sous-jacents des objectifs pouvant menacer la paix religieuse en Suisse. (…)

« Il est vain de se battre contre la construction d’un minaret tout en ignorant les activités de sa mosquée. En plus du lieu de prière, celle-ci peut abriter bibliothèque, bureau de l’imam, cafétéria, salles d’enseignement, magasins, voire boucherie. En Suisse, la légalité et le contrôle des activités d’une mosquée sont plus importants que la pertinence ou non de la construction d’un minaret. Surtout s’il doit rester insonore en ne servant pas à l’appel à la prière. Rappelons que dans de nombreux pays à majorité musulmane, les églises sont sans clocher.

« Pas de campagne contre les minarets, pas de laisser-aller sur l’organisation interne des mosquées en Suisse ! Le GTI ne s’oppose pas à la construction des minarets mais invite toutes les personnes concernées au respect des lois et à un discernement sérieux. »

Rappel : Le Groupe de travail « Islam » (GTI), créé en 2001 par la Conférence des évêques suisses (CES) a pour but de promouvoir le dialogue interreligieux dans l’esprit de Vatican II.

Le 10 mai, Ueli Maurer, président national de l’Union démocratique du Centre (UDC), s’est déclaré sceptique sur « l’interdiction des minarets en Suisse » et a souhaité que son parti décide après les élections nationales en automne de maintenir ou non l’initiative contre les minarets qu’il qualifie de « ballon d’essai ».

A sa suite, Samuel Schmid, ministre de la défense et conseiller fédéral UDC, s’est prononcé le 13 mai : « Nous ne résoudrons aucun problème de cette manière ». Et d’expliquer : « Si l’interdiction des minarets relève des prescriptions dans la construction, cela relève du droit cantonal et non de la Constitution. S’il s’agit d’une interdiction religieuse, cela entre en conflit avec la liberté de religion qui, elle, est ancrée dans la Constitution ». Il faut, cependant, a précisé le ministre de la défense, considérer le problème de l’islam en Suisse et « l’initiative comme l’expression d’une certaine inquiétude » qui est à prendre au sérieux.

Hisham Maizar, président de la Fédération d’organisations islamiques de Suisse (FOIS) et membre du Conseil suisse des religions (CSR), a déclaré le 20 mai : « La Suisse est multiculturelle et multiethnique » et « nous savons où nous vivons ». Et de préciser qu’il ne s’agit pas d’installer un muezzin pour appeler à la prière, mais un minaret qui est « l’emblème » de la mosquée. Par ailleurs, « tout musulman qui se rend à l’étranger contracte en quelque sorte un contrat avec le pays hôte, selon lequel il respecte les lois et les règlements. Il ne doit cependant pas renoncer à son identité ».

Rappel : Le Conseil suisse des religions (CSR), fondé le 15 mai 2006, se compose de personnalités dirigeantes de la Conférence des évêques suisses (CES), du Conseil de la Fédération des Églises protestantes de Suisse (FEPS), de l’Église catholique-chrétienne de Suisse, de la Fédération suisse des communautés israélites (FSCI) et des organisations islamiques de Suisse. Le Conseil veut contribuer à établir la confiance entre les communautés religieuses et à promouvoir la paix religieuse. Le Conseil des religions est actuellement présidé par le pasteur Thomas Wipf, président du Conseil de la Fédération des Églises protestantes de Suisse (FEPS).

Le 20 mai, Mgr Pierre Bürcher a répondu aux questions de Swissinfo : « Le dialogue interreligieux et interculturel est le défi majeur de ce début de 21ème siècle et, ces dernières décennies, l’Eglise catholique s’est fixé pour priorité d’établir des contacts avec les autres religions. Le pape Benoît XVI et son prédécesseur, Jean-Paul II, ont affirmé que ce dialogue est vital pour l’avenir de notre société. Au niveau politique, que ce soit en Suisse ou à l’étranger, comme en Iran et en Syrie, nous avons toujours été bien reçus par les différentes autorités. La difficulté vient d’une minuscule frange extrémiste, qui pose d’énormes problèmes mais ne représente pas le véritable Islam. (…)

« Il est essentiel de respecter l’Etat de droit qui règne en Suisse et nous ne pouvons tolérer que des lois soient remises en question par une autre façon de penser, comme la Charia. Il est vrai que les minarets représentent un symbole pour les musulmans mais, comme ce n’est pas la partie la plus importante d’une mosquée, il ne faudrait pas se fixer là-dessus. Par contre, ce qui se passe à l’intérieur d’une mosquée est beaucoup plus important, parce que c’est là que le Coran est enseigné et qu’il peut y avoir des gens qui dépassent les limites. C’est dans ce lieu de culte qu’est prononcée la ’khutba’ (sermon), très souvent politisé, et que des enseignements anti-Occident, voire terroristes, peuvent y être dispensés. Les autorités savent-elles réellement ce qui s’y passe et si c’est légal ? Cela me semble beaucoup plus important que de savoir si on peut construire un minaret ou non. (…)

« Une des raisons de cette peur est que nos deux religions sont différentes et que nous manquons encore d’une certaine compréhension mutuelle. Deuxièmement, des nouveaux venus suscitent souvent un certain malaise ou même de la peur parce qu’ils peuvent apporter des déséquilibres. Mais nous devons apprendre à vivre ensemble, sinon nous allons vers de graves problèmes. »

Selon l’Institut central des archives islamiques installé à Soest (Allemagne), un peu plus de 300.000 musulmans vivent en Suisse.

(sources : CES/RSR/swissinfo/Apic/ NZZ am Sonntag/SCR)

date : 16/6/2007

1 commento:

Unknown ha detto...

Chissà cosa ne pensano i compagni bolognesi che nel passato hanno vietato, in maniera democratica e antifascista, alle campane cristiane di Bologna di suonare al mattino perchè disturbavano il lieto sonno di chi bighellonava la notte.

Naturalmente la curia si adeguò senza fiatare.

Oggi essi sono pronti a sacrificare il loro sacro riposo per sentire il gorgheggiamento che chiama alla distruzione della nostra civiltà.